Vais-je finir par devenir violente ?
Vous vous souvenez de Wonderwoman ?
Depuis qu’elle a pondu ses gamines, Wonderwoman n’en a que faire du boulot, et encore moins des collègues.
Elle arrive chaque matin avec 7 minutes de retard, part à 11h59, revient à 13h40 au lieu de 13h30 et ferme les volets de son bureau à 17h45 au lieu de 18h.
Une chose est sure, les heures supplémentaires et surtout la conscience professionnelle, ça ne la connait pas.
Wonderwoman met ses enfants chez une assistante maternelle. Elle a failli me fusiller le jour où je lui ai dit que je mettais ma fille à la crèche, prônant la qualité ultra supérieure d’une garde chez une assistante mat’.
Depuis qu’elle est maman (en 2006), je prends mes vacances en fonction d’elle, car sa super assistante mat’ se prend 7 à 8 semaines de congés par an.
J’ai toujours jonglé avec mes congés pour l’arranger, et durant 3 ans, je n’ai pris que 2 semaines en commun avec Marmiton, me disant que ma collègue avait bien plus besoin d’avoir ses vacances quand elle le voulait et surtout quand sa nourrice lui imposait pour pouvoir s’occuper de sa fille.
Bizarrement, son mari ne pouvait jamais s’arranger avec son boulot pour garder la petite ; c’était toujours les grands- parents qui se coltinaient donc les deux voire trois autres semaines de garde pendant que « Tata » était en cances-va !
Bien mal m’en a pris.
Pour la première fois de ma jeune carrière (7 ans que je suis sur le marché du travail), j’ai discuté avec Wonderwoman et lui ai dit qu’il fallait que je prenne mes vacances à Noël (une seule personne y est autorisé, car c’est le « coup de bourre » à cette période), et qu’il me fallait absolument les trois premières semaines d’août pour cause de fermeture de crèche.
Heureusement, dans la boîte de Marmiton, Noël est une période très calme, son chef lui a même imposé sa semaine, car Wonderwoman s’est empressée le lendemain de notre conversation, d’aller poser ses congés entre Noël et le 31/12 !
Première fois qu’elle prenait cette semaine-là de toute sa carrière, soit 10 ans.
J’ai eu les boules (comme mon sapin à cette époque), mais j’ai encaissé.
Je suis donc allée bosser pendant que Marmiton restait avec Babynette à la maison, privant Marmiton de passer les fêtes dans sa Bourgogne natale.
L’histoire s’est répétée pour les vacances d’été, puisque jeudi dernier, j’ai reparlé de cette histoire de fermeture de crèche, et qu’il me fallait les 3 premières semaines d’août.
Elle m’a dit que ce n’était pas grave, elle prendrait les 3 dernières.
Pourtant, mercredi, soit hier, le comptable m’a appris que Wonderwoman avait posé ses congés d’été : les trois premières d’août ! vous l’aviez deviné, hein ?
Z’êtes trop forts !
Mais ce n’est pas fini (ouais je sais je suis en train de vous faire lire un pavé) :
Aujourd’hui, j’ai déposé Babynette à la crèche. Les filles m’ont demandé si je prenais des vacances durant la semaine 16, car à cause de la loi Moreno, elles se voyaient dans l’obligation de refuser une poignée d’enfants, par manque de personnel.
J’ai posé cette semaine 16, justement, mais je n’ai toujours pas la réponse de mon Grand Chef. J’ai donc discuté de ce problème de crèche à mes collègues ce matin, dont Wonderwoman, qui s’est empressée de me dire « Bah et Marmiton, il peut pas poser des congés lui ? »
J’ai hésité entre :
- ne rien dire,
- lui expliquer que Marmiton prenait déjà toutes les semaines et jours de fermeture de crèche durant l’année, ou de rendez-vous pour Babynette,
- lui en coller une.
Malheureusement, j’ai choisi la première option.
Je suis faible, je sais.